Les pompiers du SDIS42 collaborent avec les maisons de santé
Il y a encore quelques mois, la règle était simple : en cas de malaise ou de blessure, les pompiers conduisaient la personne aux urgences. Peu importe la gravité, peu importe la distance. Mais depuis septembre 2024, une autre voie s’est ouverte dans la Loire. Désormais conduites chez un médecin dans une maison de santé, les victimes n’engorgeront plus les urgences. Georges Ziegler, président du Département, se félicite de la reconduction de ce dispositif.
L’idée peut être simple ou évidente pour certain, elle n’en demeure pas moins être une spécialité locale. Désormais, et dans certains cas bien précis, les sapeurs-pompiers peuvent amener des victimes non urgentes… directement chez le médecin. Ou plus exactement dans une maison de santé ou un centre de soins non programmés. Cette nouvelle façon de penser les secours, un peu partout dans le département, permet d’éviter certaines attentes parfois interminables. Georges Ziegler se félicite de cette initiative : « Pourquoi mobiliser un hôpital quand un médecin de proximité peut s’en charger ? La question s’est posée. La réponse a été : testons. » Et c’est ainsi qu’est née cette expérimentation, portée main dans la main par l’ARS, le SDIS de la Loire, le SAMU, les médecins libéraux, les ambulanciers… tout ce petit monde qui, d’habitude, n’a pas forcément l’occasion de bâtir ensemble un nouveau modèle. Dans des situations où le pronostic vital n’est pas engagé et où l’état du patient est stable, alors un médecin généraliste peut raisonnablement prendre le relais. Il ne s’agit pas de vider les hôpitaux, mais de mieux orienter les patients. Avant chaque redirection, une évaluation est faite. Et si tous les voyants sont au vert, le patient est alors conduit non pas à 45 minutes de route, mais à quelques kilomètres, dans une structure qui peut l’accueillir rapidement. Usson-en-Forez, Charlieu, Saint-Martin-la-Sauveté, Saint-Germain-Laval, Panissières, Maclas, Chavanay, Feurs… d’autres communes ligériennes emboiteront certainement le pas puisque tous les territoires ne sont pas organisés de la même façon. Mais le principe semble faire son chemin. Et si les retours restent positifs, l’Agence Régionale de Santé envisage déjà d’étendre le dispositif à d’autres zones.« Dans la Loire, nous avons très tôt fait le pari des maisons de santé. C’est ce qui nous a poussé à soutenir financièrement les projets de création. Dans nombre de territoires, les maisons de santé rapprochent la médecine du patient. C’est ainsi, notre contribution à la lutte contre les déserts médicaux », ajoute le Président Ziegler.La majorité a reconduit cette année encore, le dispositif d’aide à la création et/ou à l’extension des maisons de santé, qui peuvent bénéficier de financements, à hauteur de 200 000 € pour une création, et de 100 000 € pour un projet d’extension.
