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La rampe de la Bâtie d’Urfé fait peau neuve

Réalisé en grande partie par des artistes italiens au XVIe siècle, le domaine de la Bâtie d’Urfé est un véritable témoignage de la Renaissance en Forez. Propriété du Département de la Loire, elle a cependant vu sa rampe d’honneur se dégrader au fil du temps. Ce joyaux architectural est désormais restauré comme l’a expliqué le Président lors de son inauguration ce jeudi. 

Situé à Saint-Étienne-le-Molard, le château de la Bâtie d’Urfé est un lieu unique en France ayant pour particularité d’abriter une grotte artificielle, des jardins reconstitués et une chapelle. Ce jeudi, les élus du Département étaient présents pour inaugurer la nouvelle rampe d’honneur dite «rampe cavalière » qui constitue l’un des éléments emblématiques du château. Avec ses fonctions à la fois utilitaires et de prestige (elle permettait l’accès au château à cheval), elle a été restaurée à la fin du XIXème siècle. 

Or, son état s’étant considérablement dégradé (absence de gestion des eaux de pluie, nature des enduits au ciment peu conformes) causant ainsi un risque pour les visiteurs, le Département a donc décidé de procéder à sa restauration complète. Voulant se rapprocher au maximum du pavage originel (Les dernières recherches historiques faisait état d’une reconstruction éloignée) notre collectivité a souhaité que cette réhabilitation renoue avec les standards du XVIème siècle. Le Président Georges Ziegler, accompagné des élus Jean Yves Bonnefoy, Corinne Besson-Fayolle, Huguette Burelier, Véronique Chaverot, Danièle Cinieri et Sylvain Dardoulier est revenu sur le détail de ces travaux : « Les archives du XVIIIe siècle établissent qu’avant sa réfection, la rampe était composée de briques. Le projet proposait de restituer ce revêtement » Durant 5 mois, et afin d’obtenir des briques d’un aspect proche (dimension, forme et couleur) de celles posées au XVIème siècle, les artisans de la tuilerie de la Brétèche (45) les ont confectionnées artisanalement. Le Président a ainsi salué ce travail d’orfèvre qui, « (…) grâce à ce savoir-faire, a permis à cette rampe de renouer avec l’esprit de la Renaissance tout en retrouvant un revêtement étanche afin d’éviter les infiltrations. » 

Quant à Sylvain Dardoulier, il a félicité « Cette restauration en bonne et due forme (qui) redonne au château, tout son lustre originel. Elle montre le travail remarquable des artisans ayant œuvré pendant 5 mois à ce chantier. » Beau et utile à la fois donc, ce projet de près de 150 000 euros a été pris à charge à 60% par le Département et 40% par l’Etat.