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Un budget contraint

Durant deux jours de séance, l’Assemblée est revenue sur l’action publique départementale. À l’ordre du jour, l’examen et l’adoption du budget 2024. 915,9 M€ d’euros, c’est le montant du budget voté pour le Département de la Loire et ses habitants. Un budget contraint mais rigoureux, pour nous permettre de conserver nos marges de manœuvre et notre capacité d’action. Un budget ambitieux afin d’accompagner et de soutenir l’emploi, les communes et intercommunalités. Un budget axé sur la vie quotidienne, l’attractivité du département et l’attention portée aux plus fragiles de nos concitoyen.

Le Président Georges Ziegler l’a rappelé pour ne pas dire martelé : « Nous allons voter un budget empêché. Il faut l’entendre. Ce dernier ne remet en rien en cause notre solidarité à l’encontre des communes dont nous restons les premiers partenaires. Mais en effet, nous allons devoir faire des choix car nous sommes contraints par des dépenses supérieures aux recettes. » Invitant les élus à voter unanimement un vœu afin d’appeler le Gouvernement « (…)à la raison républicaine. » Alors que ce dernier présente en effet un déficit historique, le Président l’a rappelé : « les comptes de notre collectivité n’ont pas d’autres choix que d’être à l’équilibre » lors de la conférence de presse qui s’est tenue juste avant l’Assemblée.

Le désengagement de l’Etat, la perte du levier fiscal, l’augmentation du reste à charge (120 millions d’euros pour les AIS), la diminution des compensations auxquelles s’ajoutent l’imposition de dépenses nouvelles non concertées : comme le SEGUR, la  hausse du point d’indice, la prime de feu des pompiers (pour un montant de presque 30 millions d’euros) font grimper la note à 150 millions d’euros pour ce qui est défalqué à notre équilibre budgétaire. Cette asphyxie financière, portée par des marges de manœuvres contraintes, n’empêche cependant en rien le Département de poursuivre sa politique exigeante d’action sociale et de santé. Avec 66% du budget de fonctionnement dévolus aux solidarités sociales ;notre collectivité poursuit ses missions de lutte contre les inégalités telles que l’exclusion, l’aide au retour à l’emploi, la transition écologique, mais également de développer une politique au profit de l’enfance et de la famille. L’éducation, la politique sportive, la transition numérique, le logement et de l’habitat, l’insertion, l’aménagement, la voierie (qui concerne 3240 km de routes), les politiques d’attractivité, vélos, forêts ou de l’eau seront également maintenues dans leurs projets. Jérémie Lacroix a rappelé qu’en 2023, tous ces points majeurs avaient vu leurs enveloppes augmentées de 15%. Une inflation qui a également un impact sur la situation financière. En ce sens, l’Assemblée a tenu à voter un vœu à l’endroit de l’Etat. « Pour un budget fort », qui  espère restaurer une relation de confiance avec l’Etat.